Stratégies de lutte intégrée contre Lygus Lineolaris (Palisot de Beauvois) (Hemiptera: Miridae)

Résumé.

Mots-clés : lutte intégrée / prédateurs / parasitoïdes / moléculaire / comportement / zoophytophage / olfactométrie / lutte biologique / fraises

Méthodes de lutte intégrée contre la cécidomyie du chou-fleur dans le canola au Québec

Résumé. La cécidomyie du chou-fleur (CCF), Contarinia nasturtii (Kieffer, 1888) (Diptera : Cecidomyiidae), est un ravageur exotique originaire d’Europe, observé pour la première fois au Québec en 2001 dans les cultures maraîchères, et en 2006 dans le canola. Depuis quelques années, la situation est devenue préoccupante pour les producteurs de canola, aussi bien en Ontario qu’au Québec, puisque les populations de CCF ont connu de fortes augmentations, engendrant des pertes de rendement pouvant atteindre 50 à 85 %, respectivement au Québec et en Ontario. À l’heure actuelle, la lutte contre la CCF s’effectue principalement par l’application d’insecticides. Cependant, aucun projet n’a été effectué en champ de canola au Québec pour valider les périodes d’application de ces insecticides, tester la résistance des différentes espèces et variétés de canola à la CCF, ou évaluer le contrôle naturel de la CCF par les ennemis naturels.

L’objectif de ce projet est donc de mettre en place une méthode de lutte intégrée contre la CCF dans le canola au Québec. Ce projet présente 4 volets : 1) Déterminer la meilleure période d’application de deux insecticides homologués pour lutter contre la CCF (Matador® = Lambda-cyhalothrine et Coragen® = Chlorantraniliprole), 2) Évaluer le contrôle naturel de la CCF par les parasitoïdes et sa compatibilité avec la lutte chimique, 3) Évaluer l’efficacité d’une culture-piège pour réduire l’abondance et les dommages de la CCF dans le canola, et 4) Évaluer la résistance de différentes variétés commerciales de canola à la CCF.

Les expériences ont lieu en laboratoire mais aussi en champs de canola au Témiscamingue (Québec, Canada). Un premier été de terrain a été effectué en 2016 et un deuxième été de terrain sera effectué en 2017 pour répondre aux questions soulevées par ce projet. Ce projet postdoctoral est financé par le programme Mitacs-Accélération (collaboration UQAM-CÉROM).

Mots-clés : lutte intégrée / espèce exotique envahissante / canola / insecticides / parasitoïdes

Crédit photo : Julie-Éléonore Maisonhaute (champ), Jennifer de Almeida (parasitoïde).

Impact de l’aménagement de bandes alternées sur le contrôle naturel du puceron du soya et de la pyrale du maïs

Résumé. La prévention des infestations de ravageurs en agriculture est une étape souvent sous-estimée en régie conventionnelle alors qu’elle est primordiale en régie biologique. L’aménagement des parcelles cultivées est d’une importance considérable pour que le milieu soit favorable aux ennemis naturels et défavorables aux ravageurs. Des études européennes et américaines ont démontré une réduction des insectes ravageurs et une plus grande abondance et diversité des ennemis naturels dans les cultures en bandes alternées en comparaison aux monocultures. L’objectif de ce projet est d’identifier et d’évaluer les populations d’insectes ravageurs et d’ennemis naturels dans le soya, le blé, le maïs et la vesce commune, sous différentes largeurs de bandes. Nous nous intéresserons plus particulièrement au puceron du soya, nouvellement introduit au Québec, et à la pyrale du maïs, tout en évaluant les populations d’autres espèces de pucerons et leurs ennemis naturels. Nous étudierons la dynamique des insectes ravageurs et leurs ennemis naturels dans trois systèmes de production : des grands champs de soya, maïs, blé et vesce d’une largeur de 180 m et d’une longueur de 1000 m et des bandes alternées de 18 m et 36 m de large et de 1000 m de long. Ces différents systèmes seront répétés deux fois. L’échantillonnage des insectes sera fait 1 fois par semaine du mois de mai au mois de septembre 2007 et 2008. Le projet sera réalisé en étroite collaboration avec la Ferme Longprès, qui fait partie du Club BioAction, appuyé par le laboratoire de lutte biologique d’Éric Lucas de l’UQAM et financé par le Conseil pour le Développement de l’Agriculture du Québec (CDAQ).

Mots-clés : bandes alternées / soya / maïs / blé / puceron du soya / pyrale du maïs / ennemis naturels / contrôle biologique / biodiversité

Évaluation en champs de deux espèces de Solanum spp. résistantes aux ravageurs : impact sur le troisième niveau trophique

Résumé. En Amérique du Nord, les principaux insectes causant des dommages dans les cultures de pomme de terre sont le doryphore de la pomme de terre Leptinotarsa decemlineata (Say) (Coleoptera : Chrysomelidae) et les pucerons, notamment le puceron vert du pêcher Myzus persicae (Sulzer) (Hemiptera : Aphididae) qui est le vecteur du virus d’enroulement foliaire de la pomme de terre (Potato leaf roll virus). De nombreuses avenues sont explorées pour d’effectuer un contrôle biologique de ces ravageurs. Une de celles-ci est de développer des cultivars hybrides à partir de pomme de terre (Solanum tuberosum) et d’espèces sauvages de Solanum présentant des caractères de résistance aux insectes nuisibles. Des expériences de laboratoire ont permis d’identifier certaines accessions de plantes du genre Solanum résistantes au doryphore et / ou au puceron M. persicae. Pour l’instant, l’essentiel de ces travaux a été effectué en laboratoire et la prochaine étape logique est d’effectuer des études de terrain. L’essentiel de mon travail au cours de ce post-doctorat sera donc d’effectuer ces études de terrain pour les espèces Solanum tarijense (résistant au doryphore) et Solanum polyadenium (résistant au doryphore et aux pucerons). Ce travail sera effectué en collaboration avec Charles Vincent (Centre de recherche et de développement en horticulture, Agriculture et Agro-Alimentaire Canada). Les études de terrain sont nécessaires pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, il a été démontré que certaines variables tel que la température et la photopériode peuvent avoir une influence sur la résistance et / ou sur la densité de trichomes glandulaires associées à la résistance. Ensuite, les facteurs de résistance aux ravageurs peuvent avoir un effet direct ou indirect sur le troisième niveau trophique. Par exemple, plusieurs des accessions de Solanum présentant une résistance au ravageurs portent des trichomes glandulaires. Ces trichomes sont connus pour nuire au déplacement de plusieurs espèces de prédateurs et certains auteurs estiment que leur présence est incompatible avec l’utilisation des ennemis naturels. Finalement, la qualité nutritive des ravageurs se développant sur les espèces résistantes peut être affectée et ainsi diminuer l’efficacité des ennemis naturels contrôlant leur populations. Un des objectifs importants de ces expériences de terrain sera de déterminer si les facteurs de résistance retrouvé chez les 2 espèces de Solanum étudiées sont suffisants pour maintenir les populations de ravageurs sous le seuil qui requiert l’intervention des ennemis naturels. Si ce n’est pas le cas, il sera important de déterminer si ces facteurs de résistance réduiront l’efficacité des ennemis naturels au point de neutraliser l’impact de la résistance des plantes. Trois scénarios sont envisageables, (1) la résistance des plantes est assez efficace pour maintenir les densités de ravageurs sous le seuil économique, sans l’aide des ennemis naturels ; (2) la résistance des plantes ne suffit pas à elle seule à maintenir les ravageurs sous le seuil économique, mais l’action combinée des ennemis naturels permet d’effectuer une suppression convenable des ravageurs ; (3) la densité des ravageurs dépasse le seuil économique, malgré la résistance de la plante et l’action des ennemis naturels.

Mots-clés : doryphore / Leptinotarsa decemlineata / pucerons / Myzus persicae / ennemis naturels / résistance / trichomes glandulaires / troisième niveau trophique / Solanum tuberosum / Solanum tarijense / Solanum polyadenium

Recrutement et conservation d’agents de lutte contre les pucerons en vergers de pommiers par l’aménagement de couvre-sol et de bordures végétales

Résumé. Au cours de ce stage post-doctoral, je cherche à déterminer le potentiel de certains aménagements effectués en verger de pommiers visant à augmenter le contrôle naturel des populations de pucerons du complexe Aphis spp. Un objectif sous-jacent est de déterminer le rôle des prédateurs dans la régulation des populations de pucerons. Une première série d’observations visera à déterminer l’impact de la présence d’un couvre-sol fleuri et d’une bordure de plantes compagnes sur les populations de pucerons et de prédateurs. De même, la susceptibilité aux infestations de pucerons de différents cultivars résistants à la tavelure sera évaluée. Le rôle éventuel joué par les prédateurs sera estimé en comparant les densités de pucerons dans des arbres où les prédateurs seront exclus avec celles d’arbres où aucune manipulation de prédateurs sera effectuée. La possibilité que les prédateurs généralistes jouent un rôle plus important dans le contrôle des colonies de pucerons que les prédateurs spécialistes (aphidiphages) sera également explorée.

Mots-clés : écologie / entomologie / lutte biologique / stratégie reproductive / oviposition / comportement / prédateurs / coccinelles / chrysopes